Je connais très bien ce genre de situation pour l'avoir vécue moi-même mais je suis au regret de t'annoncer que tant que tu es mineure (donc moins de 18 ans), il faut avoir l'autorisation des parents pour pouvoir quitter la maison. Je sais, la loi est vraiment moyen-âgeuse, malheureusement (...) Mais, de toute façon, de quoi vivrais-tu? Il aurait fallu que tu te lances tout de suite dans le monde du travail, mais sans formation, tu n'aurais que des petits boulots sous-payés.
En ce qui concerne ta mère et ton beau-père qui te traitent mal, je pense que tu devrais aller en parler à une infirmière scolaire, l'assistant social de l'école s'il y en a un ou le psychologue scolaire (s'il y en a un). C'est particulièrement important si ta situation te donne des envies suicidaires ou d'autres envies de t'auto-détruire. Il ne faut surtout pas hésiter à demander de l'aide. peut-être qu'ils pourront organiser une réunion avec tes parents et toi pour parler de cette situation. Mais il faut trouver le bon professionnel, celui qui saura te comprendre et qui pourra te défendre. Je sais que ce n'est pas toujours facile à trouver parce que beaucoup de gens ont été méprisés eux aussi dans leur enfance et leur adolescence et ils ont parfois du mal à remettre ça en cause et du coup, ils ne comprennent pas toujours les adolescents qui souffrent du mépris qu'ils subissent, eux aussi, de la part de certains adultes. Mais ne te décourage pas, des bonnes personnes, il y en a dans ce monde. J'en ai déjà rencontrées. Mais il faut frapper à la porte des professionnels (Infirmière scolaire, assistant social ou les psys). Je te souhaite bon courage!
P.S: J'aimerais quand même préciser que non, tu n'es pas une gamine. Tu es une jeune fille. Alors si on te traite de gamine, traite-les de vieillards. Ou bien, tu peux leur dire "Quoi? Tu me traites de gamine? Mais tu ne connais pas le respect/ la politesse?". Et à ton beau-père, tu pourrais lui dire "T'es pas mon père alors t'as rien à me dire!" (Ce qui ne veut bien sûr pas dire que ton père aurait le droit de te parler comme le fait ton beau-père, mais c'est une manière cassante de répondre et de ne pas te laisser faire).